Nos projets

 
 

Le peuple Himba, nomades du nord-ouest de la Namibie, n’a découvert le vaste monde dominé par les pratiques et les valeurs occidentales que depuis une vingtaine d’années.

Face à cette découverte, il sait ne pas pouvoir rester replié sur lui-même sous peine de domination, voire de disparition.

Dans les faits, les Himbas sont toujours majoritairement attachés à leur terre, à leur vie d’éleveurs nomades et à leurs traditions.

Mais ils sont aussi de plus en plus sujets de curiosité et d’intérêt pour les cinéastes, les voyageurs et les touristes, dans des proportions parfois inquiétantes pour l’équilibre fragile de leur région.

De ces intrusions, souvent peu respectueuses de leur mode de vie et d’eux-mêmes, les Himbas ne retirent que quelques bakchichs. Ils vivent leur différence dans un environnement namibien hostile.

Qualifiés trop souvent de « sous-développés», certains en viennent même à avoir honte de leur identité Himba, alors même que dans le monde entier circulent des images et des films qui célèbrent « la beauté sauvage du peuple d’ocre » et fascinent les occidentaux.

Enjeu du projet

La défense et la valorisation de sa culture est devenu pour ce peuple de 30 000 à 40 000 individus l’enjeu premier de son avenir économique et politique.
Comment défendre et valoriser une culture qui leur permette de s’adapter et non d’être affaiblis puis détruits par l’espace monde ?

Une des réponses à cette question est la création d’un centre culturel qui prendra en compte l’ensemble des minorités hereros du nord de la Namibie.

Comme tous les projets de Kovahimba, ce projet est à l’initiative des communautés.

Il a obtenu le soutien du Muséum d’Histoire Naturelle (MNHN, Paris) et de l’Institut de Recherche pour le Développement, qui mettront leurs chercheurs à disposition du projet, et notamment Fabienne Galangau Quérat, muséologue, conceptrice de la Grande Galerie de l’Evolution et maître de conférence au MNHN.